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D\'une flamme qui ne s\'éteint pas
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D\'une flamme qui ne s\'éteint pas

VIP-Blog de fauchelevent
  • 36 articles publiés
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  • Créé le : 29/11/2009 15:59
    Modifié : 21/03/2010 19:15

    Garçon (37 ans)
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    Hugo Beaumanoir alias Malicorne


    "Sarah interrogea un jeune serveur qui passait par là.

    - Excuse moi jeune homme, tu sais où on peut trouver Hugo Beaumanoir ?

    - Désolé mam’selle, j‘connais pas...

        Un colosse chauve, une boucle à l’oreille, se mêla à la conversation.

    - Excusez le petit. Il est nouveau chez nous. On a pas eu le temps de le mettre au courant de certaines de nos coutumes. Au Hollandais, on a tous des noms de scène. Celui d’Hugo, c’est Malicorne...Tenez, c’est le grand gaillard debout devant le comptoir. Celui qui a les cheveux frisés, vous voyez ?...Hey Malicorne ! Viens voir un peu ici ! On te demande !...

        Hugo Beaumanoir alias Malicorne.

        Un solide et grand gaillard. Petite tête allongée, frisée, vissée sur un corps musculeux. Paupières de cocker s’affaissant sur de petits yeux d’un vert-de-gris identique à celui dont se pare l’océan tumultueux. Un air taciturne lui sortait par ces yeux là pour lui coller à la figure, conditionnant les moindres traits de son expression sur sa peau mate tannée par les embruns et les vents alizés. Et une bouche sévère dont on pouvait se demander si elle avait déjà souri un jour.

        La démarche chaloupée, il traîna la patte jusqu’à eux. Sans mot dire, il les salua d’un discret mouvement de tête.

        Comme une explosion, au milieu de la rumeur ambiante, un tumulte. Suivit une clameur rauque, vive, virile. Virulente.

        Sarah, surprise, sursauta.

    - Que se passe t-il ? Une bagarre ?

        Une masse humaine s'agglutinait dans une ronde compacte laissant deviner un pied de table.

        Malicorne détourna ses yeux, des yeux où il y avait toutes les mers du vaste monde, en direction de la zone où s’était déversée la marée humaine.

    - Non. Juste une partie de Bérurier.

    - Un jeu ?

    - Un jeu, oui.

    - Et qui consiste en quoi ?

    - Un jeu de dame revu et corrigé à la sauce San-Antonio. Il a juste eu l’idée de remplacer les pions par de petits verres de marc brun et blanc. Mais nous on préfère y mettre du rhum pour faire couleur locale. Et puis avec le rhum, au moins, on peut embrayer plusieurs parties d’affilée. Elles durent plus longtemps et les joueurs aussi, alors qu’avec du marc...

    - Comment y joue-t-on ?

    - C’est très simple : chaque pion pris est un pion bu par celui qui l’a remporté.

        Le rempart humain s'effilochait, et en se clairsemant, les pièces de ce puzzle à échelle humaine constitué d’une table avec ses deux joueurs face-à-face s’affrontant dans une partie éthylique, se recomposait avec la foule autour.

    - J’imagine que le plus effondré des deux, celui qui est affalé sur la table, est aussi celui qui mène.

    - Vous avez tout compris... C’est Rouge-Gorge, notre champion maison. Il vient d’entamer sa troisième partie d’affilée. S’il la gagne, il devrait normalement finir sous la table.

        Malgré la dérision, Malicorne ne déridait toujours pas.

        L’homme en question, un foulard rouge autour du cou, paraissait au moins aussi entamé que sa partie. 

        Et le jeune inspecteur toujours aussi pressé :

    - On peut s’asseoir quelque part ?

        Ce qu’ils firent.

    - ...Nous voudrions vous poser quelques questions.

        Le dernier des Beaumanoir fronça les sourcils et durcit le ton.

    - Vous êtes journalistes ?...Flics ?

    - Je suis inspecteur. Mon assistante et moi, nous enquêtons sur le décès de deux personnes...

        Lui, sur un ton abrupt.

    - Et alors ? Que voulez-vous que j’y fasse ?

    - Nous ne parvenons pas à comprendre comment cela leur est arrivé, mais vous, vous pourriez­ peut-être nous aider. Nous avons de bonnes raisons de croire qu’un de vos ancêtres a été le seul témoin déclaré dans une affaire similaire à la nôtre. Il s’agit d’Archibald.

        Hugo Beaumanoir prit ombrage à cette dernière remarque.

    - J’ai rien à vous dire. Ce qui a pu se passer dans ma famille ne regarde que moi. C’est pas vos affaires. Et puis Archibald buvait trop. Il n’a rien vu. La gnole, ça lui a détraqué le cerveau­. C’est son imagination qui lui a joué des tours. Il a juste eu des hallucinations. Avec l’alcool, ça finit souvent comme ça.

        Une piste.

    - Devons nous comprendre que vous savez quelque chose qui pourrait nous intéresser ?

        L’autre s’entêta. Sur un ton cassant et déjà exaspéré.

    - Je n’ai rien à vous dire !

        Le ton était ferme, le propos définitif.

    - Pourquoi vouloir à tout prix nous cacher ce que vous savez ?

    - Ce ne sont pas vos affaires !

        Une phrase cassante qui avait l’allure d’un faux-fuyant, et puis plus rien. Au lieu de la réponse­ attendue, un silence pesant.

        L’inspecteur Korrigan considéra avec gravité la situation. Pas bavard l’animal. Et coriace avec ça. Attitude typique d’un homme qui en dit moins que ce qu’il sait. Encore un qui comptait­ se servir de son silence comme un rempart infranchissable. La partie s’annonçait serrée­.

      Que faire ? Les informations que détenait le dernier rejeton des Beaumanoir peut-être étaient-elles vitales pour eux. Il fallait absolument convaincre ce dur à cuire de se mettre à table. Mais comment ?

        Réfléchir dans l’urgence. Sortir de l’impasse.

        Un moment, les regards embarrassés se croisent, se toisent, n’osent s’affronter. C’est à peine­ s’ils s'effleurent du bout des yeux. Baignant dans une moite torpeur, l'îlot de vacuité sonore­ confiné à l’espace de la table et de ses trois occupants déchire le vacarme exubérant où viennent se vautrer dans un abîme de sensations les passions humaines déchaînées par l’alcool.

        A l’intérieur du crâne de chacun des deux visiteurs, les ordinateurs à neurones se mettent en branle...

        Réfléchir dans l’urgence pour sortir de l’impasse.

        Cogiter fissa. Agir. Convaincre.

        Deux regards convergent enfin. Après le contact, chacun s'immisce et s’enfouit profondément­ dans les pensées de l’autre.

        Le jeune inspecteur rompit le silence le premier :

    - Monsieur Beaumanoir, si vous refusez de coopérer, je me verrai dans l’obligation de v...

        Discret coup de pied dans ses tibias. Le pied de Sarah cogna. Façon de dire : «mauvaise méthode».

        Elle en profita pour prendre la relève.

    - Monsieur Beaumanoir, nous sommes au courant des péripéties vécues par votre aïeul.  Nous comprenons vos réticences. Nous savons qu’à l’époque où se sont déroulés les faits, personne­ n’a voulu croire à son témoignage. Et pourtant nous sommes en mesure aujourd’hui de prouver que ce qu’il a dit avoir vu a bel et bien eu lieu ! Monsieur Beaumanoir, Archibald avait raison ! Il avait raison ! Il n’a pas fabulé ! Il n’a pas été non plus victime   d’hallucination ! Ce qu’il a dit avoir vu était bien réel ! Réel, vous comprenez ? Il y a quelques jours, le même phénomène s’est reproduit et deux personnes en sont mortes. Le problème c’est que nous ne comprenons pas ce qui a pu provoquer ce vieillissement soudain. Archibald, lui, a tout vu. Alors si vous en savez quelque chose, n’importe quoi, même s’il s’agit d’un détail, aidez nous ! Aidez-nous avant qu’il n’y ait de nouvelles victimes. Dites nous ce qu’Archibald a vu !

        Etait-ce parce que les supplications de Sarah avaient réussi à l’ébranler ? Etait-ce pour une autre raison, obscure celle-là ? Une chose était sûre : contre toute attente, Hugo Beaumanoir, si inflexible, si ombrageux au départ, fut en proie à la plus soudaine, à la plus vive des émotions. Cette force de la nature changea de figure. Un bouleversement se produisit sur son visage, qui lui remodela les traits.

        Il marmonna :

    - Mille tonnerres !!...

        Il récupéra un peu de ses esprits.

    - OK, je veux bien vous dire tout ce que vous voudrez. Mais en échange, garantissez moi que vous m’aiderez vous aussi.

    - De quelle façon ?

    - Aidez-moi à rendre son honneur à la mémoire d’Archibald.

    -...

    - Je ne peux rien vous dire ici. J’ai pas envie que tout le Hollandais sache ce que j’ai à vous dire. Quand j’aurai fini mon service, je vous emmènerai voir quelque chose qui pourrait vous intéresser..."

     



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