| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://fauchelevent.vip-blog.com


D\'une flamme qui ne s\'éteint pas
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

D\'une flamme qui ne s\'éteint pas

VIP-Blog de fauchelevent
  • 16 articles publiés dans cette catégorie
  • 64 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 29/11/2009 15:59
    Modifié : 21/03/2010 19:15

    Garçon (37 ans)
    Origine : 13
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ L'Auteur ] [ L'Histoire ] [ Les Personnages ] [ Plan de la Ville ] [ Les Familles ] [ Sites & Organismes ] [ Les Lieux ] [ Plan Ile aux Brumes ] [ Les Epoques ] [ Mes Inspirations ]



    Commissaire Principal Robert Malthus


    Supérieur hiérarchique du commissaire Loisel, sa seule préoccupation est de pouvoir couler paisiblement les derniers mois qui le séparent de la retraite. Mais cette préoccupation tournera vite à l’obsession lorsque cette quiétude sera troublée par une série de décès inexpliqués dans la rue Edgar Poe. Dès lors, il ne reculera devant aucun moyen pour tenter d’étouffer l’enquête menée par le commissaire Loisel et l’inspecteur Korrigan.


    "- Z’êtes tombé sur la tête Loisel ?!…

        En appui, les mains posées sur la table, le haut du corps du commissaire principal Malthus passa par dessus le bureau, son visage furibard s’arrêtant à quelques dizaines de centimètres de celui, imperturbable, de Loisel. Presque autant que l’infraction, le calme de son subordonné le rendait fou. Malthus n’aimait pas Loisel. Celui-ci n’en faisait qu’à sa tête et il contrecarrait ses plans de fin de carrière. Malthus n’avait plus que deux petites années à tirer et, au bout, tout au bout, la quille pour solde de tout compte. Il avait soigneusement organisé sa sortie et son arrivée dans ce bled paumé constituait un acte prémédité de longue date. Il avait jeté son dévolu sur cette petite ville, justement parce qu’il ne s’y passait plus rien depuis des lustres. Et puis voilà que ce Loisel de malheur venait se mettre en travers de son chemin pour ruiner tous ses beaux projets d’un avenir qu’il souhaitait radieux et paisible. 

        Malthus éructa : 

    - Non mais qu’est-ce que vous êtes allé foutre là-bas, hein ?! Maintenant, tous les fouille-merdes vont venir mettre le nez dans cette foutue histoire. Je vous avais pourtant prévenu ! Pas de vague ! Je vous ai déjà ordonné de laisser tomber ces histoires ! Il n’y a pas d’affaire et il n’y en a jamais eu. C’est clair ? C’est fini ! Fi-ni ! Par contre avec vous, je ne vais pas en rester là ! Ne croyez pas que vous allez vous en tirer comme ça ! J’en ai plus qu’assez de votre insubordination ! Votre comportement est inqualifiable ! Vous m'entendez ?!  Inqualifiable ! ça ne se passera pas comme ça !

    - Au contraire, cette affaire ne fait que commencer. Il serait dangereux de…       

      - Taisez-vous !! Rien à foutre de votre intuition et de vos états d’âme ! Vous avez des ordres ! Votre devoir est d’obéir aux ordres ! Et vous obéirez de gré ou de force, je vous le garantis !

     Ses petits yeux triangulaires injectés lançaient des regards à la fois mornes et cruels."



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (23/03/2021 18:42) :

    Très bon article, comme toujours. Il a le mérite de susciter le commentaire voyance par mail gratuit en ligne

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 17:02) :

    Un petit pour vous dire que votre blog est super! voyance en ligne

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/






    Hugo Beaumanoir alias Malicorne


    "Sarah interrogea un jeune serveur qui passait par là.

    - Excuse moi jeune homme, tu sais où on peut trouver Hugo Beaumanoir ?

    - Désolé mam’selle, j‘connais pas...

        Un colosse chauve, une boucle à l’oreille, se mêla à la conversation.

    - Excusez le petit. Il est nouveau chez nous. On a pas eu le temps de le mettre au courant de certaines de nos coutumes. Au Hollandais, on a tous des noms de scène. Celui d’Hugo, c’est Malicorne...Tenez, c’est le grand gaillard debout devant le comptoir. Celui qui a les cheveux frisés, vous voyez ?...Hey Malicorne ! Viens voir un peu ici ! On te demande !...

        Hugo Beaumanoir alias Malicorne.

        Un solide et grand gaillard. Petite tête allongée, frisée, vissée sur un corps musculeux. Paupières de cocker s’affaissant sur de petits yeux d’un vert-de-gris identique à celui dont se pare l’océan tumultueux. Un air taciturne lui sortait par ces yeux là pour lui coller à la figure, conditionnant les moindres traits de son expression sur sa peau mate tannée par les embruns et les vents alizés. Et une bouche sévère dont on pouvait se demander si elle avait déjà souri un jour.

        La démarche chaloupée, il traîna la patte jusqu’à eux. Sans mot dire, il les salua d’un discret mouvement de tête.

        Comme une explosion, au milieu de la rumeur ambiante, un tumulte. Suivit une clameur rauque, vive, virile. Virulente.

        Sarah, surprise, sursauta.

    - Que se passe t-il ? Une bagarre ?

        Une masse humaine s'agglutinait dans une ronde compacte laissant deviner un pied de table.

        Malicorne détourna ses yeux, des yeux où il y avait toutes les mers du vaste monde, en direction de la zone où s’était déversée la marée humaine.

    - Non. Juste une partie de Bérurier.

    - Un jeu ?

    - Un jeu, oui.

    - Et qui consiste en quoi ?

    - Un jeu de dame revu et corrigé à la sauce San-Antonio. Il a juste eu l’idée de remplacer les pions par de petits verres de marc brun et blanc. Mais nous on préfère y mettre du rhum pour faire couleur locale. Et puis avec le rhum, au moins, on peut embrayer plusieurs parties d’affilée. Elles durent plus longtemps et les joueurs aussi, alors qu’avec du marc...

    - Comment y joue-t-on ?

    - C’est très simple : chaque pion pris est un pion bu par celui qui l’a remporté.

        Le rempart humain s'effilochait, et en se clairsemant, les pièces de ce puzzle à échelle humaine constitué d’une table avec ses deux joueurs face-à-face s’affrontant dans une partie éthylique, se recomposait avec la foule autour.

    - J’imagine que le plus effondré des deux, celui qui est affalé sur la table, est aussi celui qui mène.

    - Vous avez tout compris... C’est Rouge-Gorge, notre champion maison. Il vient d’entamer sa troisième partie d’affilée. S’il la gagne, il devrait normalement finir sous la table.

        Malgré la dérision, Malicorne ne déridait toujours pas.

        L’homme en question, un foulard rouge autour du cou, paraissait au moins aussi entamé que sa partie. 

        Et le jeune inspecteur toujours aussi pressé :

    - On peut s’asseoir quelque part ?

        Ce qu’ils firent.

    - ...Nous voudrions vous poser quelques questions.

        Le dernier des Beaumanoir fronça les sourcils et durcit le ton.

    - Vous êtes journalistes ?...Flics ?

    - Je suis inspecteur. Mon assistante et moi, nous enquêtons sur le décès de deux personnes...

        Lui, sur un ton abrupt.

    - Et alors ? Que voulez-vous que j’y fasse ?

    - Nous ne parvenons pas à comprendre comment cela leur est arrivé, mais vous, vous pourriez­ peut-être nous aider. Nous avons de bonnes raisons de croire qu’un de vos ancêtres a été le seul témoin déclaré dans une affaire similaire à la nôtre. Il s’agit d’Archibald.

        Hugo Beaumanoir prit ombrage à cette dernière remarque.

    - J’ai rien à vous dire. Ce qui a pu se passer dans ma famille ne regarde que moi. C’est pas vos affaires. Et puis Archibald buvait trop. Il n’a rien vu. La gnole, ça lui a détraqué le cerveau­. C’est son imagination qui lui a joué des tours. Il a juste eu des hallucinations. Avec l’alcool, ça finit souvent comme ça.

        Une piste.

    - Devons nous comprendre que vous savez quelque chose qui pourrait nous intéresser ?

        L’autre s’entêta. Sur un ton cassant et déjà exaspéré.

    - Je n’ai rien à vous dire !

        Le ton était ferme, le propos définitif.

    - Pourquoi vouloir à tout prix nous cacher ce que vous savez ?

    - Ce ne sont pas vos affaires !

        Une phrase cassante qui avait l’allure d’un faux-fuyant, et puis plus rien. Au lieu de la réponse­ attendue, un silence pesant.

        L’inspecteur Korrigan considéra avec gravité la situation. Pas bavard l’animal. Et coriace avec ça. Attitude typique d’un homme qui en dit moins que ce qu’il sait. Encore un qui comptait­ se servir de son silence comme un rempart infranchissable. La partie s’annonçait serrée­.

      Que faire ? Les informations que détenait le dernier rejeton des Beaumanoir peut-être étaient-elles vitales pour eux. Il fallait absolument convaincre ce dur à cuire de se mettre à table. Mais comment ?

        Réfléchir dans l’urgence. Sortir de l’impasse.

        Un moment, les regards embarrassés se croisent, se toisent, n’osent s’affronter. C’est à peine­ s’ils s'effleurent du bout des yeux. Baignant dans une moite torpeur, l'îlot de vacuité sonore­ confiné à l’espace de la table et de ses trois occupants déchire le vacarme exubérant où viennent se vautrer dans un abîme de sensations les passions humaines déchaînées par l’alcool.

        A l’intérieur du crâne de chacun des deux visiteurs, les ordinateurs à neurones se mettent en branle...

        Réfléchir dans l’urgence pour sortir de l’impasse.

        Cogiter fissa. Agir. Convaincre.

        Deux regards convergent enfin. Après le contact, chacun s'immisce et s’enfouit profondément­ dans les pensées de l’autre.

        Le jeune inspecteur rompit le silence le premier :

    - Monsieur Beaumanoir, si vous refusez de coopérer, je me verrai dans l’obligation de v...

        Discret coup de pied dans ses tibias. Le pied de Sarah cogna. Façon de dire : «mauvaise méthode».

        Elle en profita pour prendre la relève.

    - Monsieur Beaumanoir, nous sommes au courant des péripéties vécues par votre aïeul.  Nous comprenons vos réticences. Nous savons qu’à l’époque où se sont déroulés les faits, personne­ n’a voulu croire à son témoignage. Et pourtant nous sommes en mesure aujourd’hui de prouver que ce qu’il a dit avoir vu a bel et bien eu lieu ! Monsieur Beaumanoir, Archibald avait raison ! Il avait raison ! Il n’a pas fabulé ! Il n’a pas été non plus victime   d’hallucination ! Ce qu’il a dit avoir vu était bien réel ! Réel, vous comprenez ? Il y a quelques jours, le même phénomène s’est reproduit et deux personnes en sont mortes. Le problème c’est que nous ne comprenons pas ce qui a pu provoquer ce vieillissement soudain. Archibald, lui, a tout vu. Alors si vous en savez quelque chose, n’importe quoi, même s’il s’agit d’un détail, aidez nous ! Aidez-nous avant qu’il n’y ait de nouvelles victimes. Dites nous ce qu’Archibald a vu !

        Etait-ce parce que les supplications de Sarah avaient réussi à l’ébranler ? Etait-ce pour une autre raison, obscure celle-là ? Une chose était sûre : contre toute attente, Hugo Beaumanoir, si inflexible, si ombrageux au départ, fut en proie à la plus soudaine, à la plus vive des émotions. Cette force de la nature changea de figure. Un bouleversement se produisit sur son visage, qui lui remodela les traits.

        Il marmonna :

    - Mille tonnerres !!...

        Il récupéra un peu de ses esprits.

    - OK, je veux bien vous dire tout ce que vous voudrez. Mais en échange, garantissez moi que vous m’aiderez vous aussi.

    - De quelle façon ?

    - Aidez-moi à rendre son honneur à la mémoire d’Archibald.

    -...

    - Je ne peux rien vous dire ici. J’ai pas envie que tout le Hollandais sache ce que j’ai à vous dire. Quand j’aurai fini mon service, je vous emmènerai voir quelque chose qui pourrait vous intéresser..."

     



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (23/03/2021 18:43) :

    re bonjour, je viens de parcourir une grande partie de votre site... une merveille !!! merci d'exister voyance serieuse gratuite en ligne

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 17:05) :

    re bonjour, je viens de parcourir une grande partie de votre site... une merveille !!! merci d'exister voyance par mail

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/






    Yann, Matthias et Eliott Arzel


    "- Après ce que nous a appris mon beau-père, je suis un peu inquiet pour l’Institut, Sarah.

    - Pourquoi ?

    - Imagine un peu que Barthélémy parvienne à remonter la filière jusqu’à nous. Il ne s’embarrassera pas de scrupule pour nous écraser. Et je ne veux pas engager la responsabilité de la Pyramide dans cette voie là. Nous, nous avons l’habitude de prendre ce genre de risque. Mais je ne voudrais pas que les problèmes rejaillissent sur vous. Si l’affaire est ébruitée, il saura immanquablement d’où provient la  fuite.

    - J’ai pensé que nous pourrions faire appel aux frères Arzel ! Ils ont l’habitude de se couper totalement de leurs informateurs. Eux, sauront comment s’y prendre avec Barthélémy.

    - Ils sont très efficaces, d’après ce que j’ai entendu dire…

    - Puisque Barthélémy nous met la pression pour que l’on abandonne, nous allons les prendre à leur propre jeu, lui et tous ceux qui veulent étouffer l’affaire. Le seul moyen serait d’orchestrer une petite fuite. Et les frères Arzel sont très forts à ce jeu là. Si l’on y parvient, les gens seront au courant de ce qui se trame.                                            

         Rares étaient les personnes qui les avaient vus réellement. Au point que certains avaient pu mettre en doute leur existence.  Le jeune inspecteur en savait à peu près autant sur eux que la plupart des gens. Ils étaient trois frères, Yann, Elliot et Matthias Arzel, journalistes de terrain, qui se distinguaient de leurs confrères par une particularité qui les rapprochait tous les trois. C’étaient des triplés. Ils se servaient de cette arme biologique pour mener leurs investigations à haut risque. Craints de leurs adversaires autant que respectés par la profession, malgré quelques jalousies particulières, personne ne pouvait se targuer de les avoir vus une seule fois ensemble. Pour déjouer toute velléité d’attentat sur leurs personnes, ils prenaient grand soin de se déplacer toujours séparément. Si l’un d’eux devait ainsi succomber, il resterait toujours les deux autres frères pour entretenir le flambeau.

      - Tu peux leur faire confiance. Jamais Barthélémy n’arrivera à établir un lien quelconque entre les frères Arzel et nous. Et quand bien même on nous soupçonnerait d’être à l’origine de la fuite, il leur faudrait le prouver. 

     - Compte tenu des dossiers sensibles qu’ils ont eus à traiter,je sais qu’il est devenu très difficile de les contacter.Tu sais comment faire?                                                                                          

    - J’ai ce qu’il nous faut !                                                                                                       

      Elle se munit sans attendre de son portable et y installa une sorte de capuchon rond et noir à l’une des extrémités avant de l’allumer.                                                                            

    - A quoi ça sert ?                                                                                                                           

    - Ça ? C’est l’outil qui va nous permettre d’établir le contact avec eux. Sans cet objet, ce ne serait même pas la peine d’y penser ! Il fait office à la fois de brouilleur et d’émetteur. Tu l’installes, tu composes un numéro et puis après, il n’y a plus qu’à attendre. Le signal va vers un nombre indéfini de téléphones avant qu’il ne finisse par tomber entre les mains des frères Arzel, on ne sait trop comment. Le signal est indétectable sauf par les portables mis à contribution. Il paraît que les personnes sont soigneusement choisies. Enfin toujours est-il que leur système est très efficace et que tous ceux qui ont tenté de le mettre en défaut s’y sont cassé les dents !                                                                                                              

    - Ils vont nous contacter par téléphone ?                                                                              

    - Je ne pense pas. On risquerait de localiser l’appel. Ils vont certainement s’y prendre d’une autre façon. Je sais qu’ils utilisent souvent les moyens les plus incongrus pour entrer en contact avec leurs clients. Et quelques fois même, ils se servent des nouvelles technologies.

        Un téléphone sonna. Mais ce n’était pas celui de Sarah. Nuno prit la communication pour ne s’attarder que pendant une poignée de secondes. - Il faut que j'aille chez une personne qui a besoin de moi. Tu viens avec moi Sarah ? J'aimerais te la présenter..."



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (23/03/2021 18:44) :

    Très bon article, comme toujours. Il a le mérite de susciter le commentaire voyance par mail rapide et gratuit

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 17:08) :

    Très bon article, comme toujours. Il a le mérite de susciter le commentaire voyance par mail gratuit

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (29/03/2022 15:42) :

    Un petit mot pour vous dire que votre blog est super! voyance gratuite par mail en ligne gratuitement

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/






    Lucas et Mona Bettencourt



    "Nuno Korrigan se dirigea vers la terrasse du café Bettencourt pour s’y attabler. Vous l’imitez en vous installant à quelques tables de lui. De là, il vous tourne le dos. Vous pourrez observer ses faits et gestes de tout votre soul, sans risque. L’inspecteur héla un homme d’une cinquantaine d’années à l’allure joviale. Le tenancier du café.

      - Hé là ! Mais je rêve ou c’est notre petit Nuno qui est de retour parmi nous !? Y’avait longtemps­ qu’on ne t’avait plus vu, dis-moi !

      - Salut Lucas ! Comment tu vas ?

      - Très bien, je te remercie. Et toi comment tu vas mon p’tit gars ?

      - Bien aussi. Les affaires marchent pas trop mal à ce que je vois !

        Une vingtaine de consommateurs - des lycéens et des étudiants pour la plupart - étaient attablés­.

      - ça va, ça va ! Les affaires tournent plutôt bien. Je n’ai pas à me plaindre. Tu sais, dans ce satané pays les cafés sont l’un des derniers endroits qui soient encore capables de faire sortir les gens de chez eux et où ils peuvent se rencontrer...On vit vraiment une sale époque...

      - C’est triste...Et Mona, comment va-t-elle ? Elle est ici ?

      - Mo’ va très bien aussi, je te remercie... Ben tiens, ça lui ferait drôlement plaisir à elle aussi de te revoir... Attend !... Ne bouge pas, je l’appelle... Ho Monette !!...

      - Une voix lointaine provenant de l’intérieur du café lui répondit.

      - Oui !...

      - Viens donc voir un peu qui est là !

        Des pas précipités. Un grand cri de joie.

        Aussitôt qu’elle le vit, une femme d’âge mûr toute en rondeur et rivalisant de jovialité avec son mari, se rua littéralement sur Nuno pour le serrer dans ses bras et l’embrasser.

      - Comment vas-tu mon Titou ? Si tu savais comme ça me fait plaisir de te revoir !

      - Moi aussi Mona.

      - Alors, raconte nous un peu. Qu’est-ce que tu deviens ?

      - Oh pas grand chose. Depuis que je suis entré dans la police, je n’ai plus guère le temps de m’ennuyer. En ce moment, je m’occupe de ma première grande affaire.

      - Mais c’est super ça !

      - Oui Mona. J’ai vraiment de la chance de pouvoir exercer ce métier. C’est un boulot passionnant­.

      - Tu prends ton service à quelle heure ?

      - A 8h30 Lucas. Justement je ne vais pas pouvoir m’attarder trop longtemps. C’est bientôt l’heure. Il faudra que vous veniez manger un de ces jours à la maison.

        Les époux Bettencourt acquiescèrent. Mona regarda sa montre.

      - Oh là là ! Déjà !? Je suis désolée Nuno, mais je dois retourner à l’intérieur. J’ai encore beaucoup de travail qui m’attend...Allez, à bientôt mon petit !

      - A très bientôt Mona.

        Lucas se tourna alors vers Nuno, et tout en lui faisant un clin d'œil entendu :

      - Ah les femmes ! Ce sont toutes les mêmes ! Elles n’arrêtent pas de bavarder !...

        Puis il se tourna vers son épouse qui, elle, avait déjà tourné les talons. Il lança à son adresse­ sur un ton taquin :

     - ...Hein, ma chérie ?!

        Elle rétorqua alors qu’elle se trouvait déjà sur le palier :

     - Et heureusement que nous sommes là pour travailler pendant que ces messieurs se prélassent­ au soleil en regardant les jeunes filles passer !

        Lui, toujours sur le même ton :

      - Ben quand on compare celles qui défilent dans la rue avec celles qu’on est obligé de se coltiner tous les jours à la maison, y’a de quoi hésiter !

      - Très bien mon chéri. Puisque c’est comme ça, prépare toi à une longue, très longue période­ d’abstinence !

        Nuno esquissa un demi sourire, un peu embarrassé par cette joute oratoire conjugale.

      - Hé là ! C’est pas un peu fini vous deux ?!

      - T’inquiète pas mon p’tit gars ! Tu sais comme je suis. ‘Peux pas m’empêcher de l’embêter­. Elle le sait bien et elle adore ça. Tout ça, c’est rien que des chamailleries de vieux couple. C’est bien de se chamailler de temps en temps; ça permet de mettre les choses à plat sans qu’il y ait de casse. Pas comme les jeunes de maintenant qui se disent des «je t’aime» à tout bout de champ et puis qui se séparent pour des petits riens. Et je ne te parle même pas de ceux qui font comme si tout allait bien, jusqu’au jour où ça pète vraiment. Ils ne se parlent­ plus de leurs problèmes, ne se font aucun reproche et ils attendent que ça se tasse ou que ça s’arrange par un coup de baguette magique. Ils font semblant de croire qu’il n’y a pas de problème dans leur couple et ils attendent bien sagement qu’il se casse la gueule. Ah ! Moi, je te le dis, des couples comme le nôtre, on n’en fait plus des comme ça !...

      - Heu, Lucas... Il est déjà 8h20 et...

      - Ah oui ! Excuse moi. Je parle, je parle et je ne vois même pas le temps passer. Bah ! Il paraît­ que tous les hommes ont une part féminine en eux. Ce doit être ça qui me pousse à autant­ jacasser. Enfin...Alors, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ?

      - Oui, s’il te plaît.

    - OK ! ça vient tout de suite..."




    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 17:34) :

    re bonjour, je viens de parcourir une grande partie de votre site... une merveille !!! merci d'exister voyance en ligne immediate

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    Commentaire de salie001 (18/05/2021 13:18) :

    Merci de nous apporter de la détente, votre site est merveilleux, je suis tous les jours dessus et j’en vois pas la fin tellement il y a des nouveautés. Merci pour nous donner autant de bonheur ! voyance gratuite serieuse







    Vous



    "C'est fait. Vos yeux vous ont fait traverser la page. Vous voilà de l'autre côté. Vous n'êtes plus une personne en trois dimensions dans toute sa longueur, sa largeur et toute sa profondeur. Vous n'êtes plus qu'un personnage de fiction en deux dimensions, parfaitement plat, placardé, collé sur une feuille de papier. Vous avez paumé l'une de vos dimensions en cours de route et vous ne la retrouverez qu'une fois que vos yeux auront achevé de parcourir les méandres de cette étrange histoire. Voici venu le temps pour vous d'entreprendre votre quête. Partir à la recherche de votre dimension perdue.

        Désormais vous serez un personnage de chair et d'os en papier, avec un corps de papier, un cœur de papier, des organes, des veines de papier dans lesquelles coule un sang d'encre noir.

        Vous vous êtes égaré(e). Ça fait des heures que vous cherchez désespérément votre chemin dans cet improbable enchevêtrement de rues. Et justement vous commencez à vous faire vraiment un sang d'encre. Vous mettez les pieds dans cette maudite ville pour la première fois. Vous décidez de vous accorder une petite pause, juste le temps de vous remettre les idées en place et régler vos comptes avec votre sens de l'orientation défaillant.

        Vous êtes au pied d'un petit immeuble et regardez autour de vous.

        Vous ne le voyez pas mais depuis le deuxième étage, un jeune homme à l'air songeur regarde par la fenêtre.[...]

        Un soleil froid, un soleil d'automne dardait ses rayons sur la rue du griffon, qu'il éclairait de sa lumière crue et glacée. De rares badauds s'activaient, courant dans tous les sens, fuyant les jours mauvais qui s'installaient dans le sillage de la saison des feuilles mortes qui venait tout juste de faire irruption en cette fin de mois de septembre. En prévision des prochaines semaines de froidure, les gens effectuaient quelques provisions avant de venir se terrer à la chaleur du coin de l'âtre, dans leurs tanières de briques, de tuiles et de béton.

        Parmi eux, il y a vous.

        Après avoir cherché votre troisième dimension en vain, vous voilà perdu(e) au milieu de nulle part et réduit(e) à contempler le tumulte ambiant. Vous voilà seul, seul avec cette peur vertigineuse qui vous a sauté à la gorge lorsque vous avez subitement réalisé que vous ne connaissiez absolument personne dans cette portion d’univers à part. Sans compter cette sensation bizarre, encore jamais ressentie d’être dépossédé(e) d’une part de vous même depuis que l’on vous a soustrait de l’une de vos dimensions. Une sensation qui se ligue avec l’impression d’être seul au monde, déboussolé(e) avec pour unique et précieux bagage votre obsession du moment. La retrouver.

        Vous apercevez l’inspecteur Korrigan qui traverse la rue d’un pas pressé.

        C’est à ce moment précis que votre sens des réalités vous rattrape. Il vous rappelle que vous ne savez pas encore de quelles tribulations vos lendemains seront faits, ni quel sort vous sera réservé. Vers où, quelle contrée, vers quel point final bienheureux ou tragique cela va-t-il pouvoir vous mener ? Pas davantage vous n’êtes assuré(e) de la durée du voyage à l’intérieur de ces lignes et encore moins des intentions des personnages que vous croiserez en chemin. Il se pourrait que vous puissiez faire de bien mauvaises rencontres au cours de vos pérégrinations.

        Pas étonnant alors que ces retrouvailles fortuites aient le don de vous réjouir. Cet inspecteur est pour l’heure le seul personnage qui vous est un tant soit peu familier dans cet univers inconnu. Et puis il est flic. C’est rassurant. Vous vous convainquez donc bien vite que tant que vous vous attacherez à ses pas, il ne pourra rien vous arriver de fâcheux. Tant pis pour votre troisième dimension qui ne perd rien pour attendre.

        Pas le choix. Il vous faut suivre ce jeune inspecteur pour ne plus le lâcher d’un pouce.

        Vous ne disposez que d’une poignée de secondes avant qu’il ne se dérobe à votre vue. Sans plus d’hésitation vous lui emboîtez discrètement le pas, de loin, par désœuvrement, faute d’avoir mieux à faire. Ce sera pour vous l’occasion de faire connaissance avec les lieux qui constitueront votre nouvel environnement."

     



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 17:35) :

    Un petit pour vous dire que votre blog est super! voyance gratuite rapide

    http://coeurdorizon.vip-blog.com/

    Commentaire de salie001 (18/05/2021 13:11) :

    Merci pour ces conseils forts intéressants, cela fait vraiment plaisir de tomber sur des articles aussi intéressants que les votre ! Je vous souhaite santé, longévité, succès, bonheur et la paix du cœur. voyance en ligne mail gratuit





    Début | Page précédente | 1 2 3 4 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact fauchelevent ]

    © VIP Blog - Signaler un abus