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D\'une flamme qui ne s\'éteint pas
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D\'une flamme qui ne s\'éteint pas

VIP-Blog de fauchelevent
  • 36 articles publiés
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  • Créé le : 29/11/2009 15:59
    Modifié : 21/03/2010 19:15

    Garçon (37 ans)
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    Inspecteur Nuno Korrigan

    .

    Jeune inspecteur fraîchement émoulu de l’école de police. Il se voit confier la première grande enquête de sa jeune carrière. La nature l’a doté d’une hypersensibilité sensorielle et plus particulièrement d’une nyctalopie (capacité de voir clairement dans l’obscurité) dont il se sert dans le cadre de ses fonctions. Brillant et perspicace, il aime passionnément son métier, mais dans la vie civile, il n’est qu’un fantôme qui hante sa vie plutôt que de la vivre. Cette enquête pleine de surprises et parsemée de rencontres, dont une qu’il n’attendait plus, sera pour lui un véritable parcours initiatique qui va lui permettre de se révéler aux autres ainsi qu’à lui-même.

    .

    « Après avoir jeté un dernier coup d’œil au dehors, Nuno Korrigan s'éloigna de la vitre. Il baissa le volume de la radio. Valait mieux pour ses tympans. Il se ravisa et éteignit la radio, excédé par cette musique jetable que tant et tant de stations déversaient sur les ondes. Il sortit d’une pochette un disque vinyle et mit en route son vieux tourne-disque.

        Encore une nuit sans véritable sommeil. Mal dormi. Bouche pâteuse. Et ces crises d'angoisse qui ne le lâchaient pas.[…]

        Nuno était tout fraîchement diplômé de l'école de police. Il ne rêvait que de grandes affaires criminelles. C'était un ambitieux, un jeune loup, des dents longues, un opportuniste qui savait saisir toutes les occasions pouvant servir son ambition. Et là précisément, il savait, il sentait - il avait flairé le gros coup dès le départ - que cette affaire singulière serait la chance de sa vie. Pleinement conscient de cette chance  exceptionnelle qui s'offrait à lui, il était déterminé à ne pas la laisser filer entre les doigts. Plus d'une jeune recrue rêverait d'avoir une affaire de cette trempe entre les mains. Le genre de chose qui n'arrive qu'une seule fois dans une carrière de flic. Et encore, pour ceux qui ont de la chance. Nuno avait beaucoup de chance. Il allait s'accrocher à son affaire avec toute sa hargne professionnelle, toute sa fougue juvénile, jusqu'au bout, coûte que coûte. D'ailleurs, il ne pensait plus qu'à ça. Résoudre cette satanée énigme était devenue son idée fixe et l'inclination obsessionnelle de son tempérament n'arrangeait rien à rien. La messe était dite : quoiqu'il puisse advenir, il n'aurait de cesse de rechercher les clefs qui lui ouvriraient les portes de l'élucidation.

        Deux vieillards avaient trouvé la mort. Une mort atroce.

        Pour s'en convaincre, il suffisait d'avoir vu les corps. Le premier d'entre eux était décédé au cours de la nuit du 23 septembre, le second durant la nuit suivante. On les avait retrouvés écorchés par endroit comme si on avait voulu leur ôter l'épiderme.

        Nuno, lui, les avait vus. Il avait été aux premières loges.

        Il les avait inspectés en procédant à un examen méticuleux conforme à ce qu'on lui avait enseigné. Le jeune inspecteur était resté là pendant de longues minutes, s'imprégnant de la vision de ces deux macchabées jusque dans leurs détails les plus infimes. Il ne put rien en conclure, sinon ce je-ne-sais-quoi qui heurtait profondément son esprit cartésien.

        Quelque chose là-dedans dépassait l'entendement. Quand il y repensait, il éprouvait une sorte de malaise assez vague mais très désagréable.

        En même temps Nuno ne pouvait occulter de sa mémoire le souvenir de l'aspect dégoûtant des deux cadavres découverts gisant dans une ruelle baptisée du nom d'Edgar Poe, conteur et poète, illustre et maudit. C'était une rue sombre et lugubre comme il convient à cette sorte d’événement.

        De chacune des victimes, Nuno ne pouvait oublier leurs visages émaciés et livides, ni le gris de l’œil liquide de l'un d'eux, ni ce regard terrible... La peur - une peur atroce qui se lisait dans leurs yeux révulsés, grand ouverts, exorbités, que la lumière en même temps que la vie avaient pourtant désertés - avait déformé leur visage en un affreux rictus leur ôtant pratiquement toute humanité. Leurs corps décharnés exhalaient comme une odeur de dissolvant. La peau vieille et ridée arborait une teinte blême, cireuse tirant sur un bleu très pâle. C'est ce dernier trait qui conférait aux deux visages un aspect particulièrement dégoûtant. Enfin, de l'écume suintait des commissures de leurs lèvres démesurément ouvertes comme si dans leur ultime instant de vie, ils avaient voulu hurler, hurler, terrassés par une douleur sans nom.

        Quel terrible secret ces deux pauvres diables avaient-ils bien pu emporter dans leur tombe?

        Nuno se dirigea vers le tourne-disque. […]
        Il retira le vinyle et le rangea soigneusement. Il s'apprêtait à sortir de chez lui pour rejoindre son supérieur. Nuno l'assistait dans cette ténébreuse affaire. Le commissaire venait tout juste de le joindre par téléphone. Il désirait s'entretenir avec le jeune inspecteur à propos de l'identité des deux victimes dont, bizarrement, on ne savait toujours rien. Durant la conversation téléphonique, le commissaire l'avait informé que de nouveaux éléments étaient venus s'ajouter au dossier. Sans lui en dire davantage, il l'avait prié instamment de se rendre au commissariat.

        Avant de partir, Nuno regarda par la fenêtre. Quelques rayons traversaient la masse grise des nuages. Il était plus prudent de prendre ses lunettes de soleil. Le jeune inspecteur avala pratiquement d'un trait une tasse de cappuccino encore tiède alors que dans sa tête, cette satanée affaire monopolisait une fois encore son esprit. Allant jusqu'à le hanter, cette pensée avait adhéré à son cerveau pour ne plus le lâcher. Vague et variable, indéfinie et vacillante, elle poursuivait le jeune inspecteur sans répit. Comme son ombre. »

     



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (14/05/2018 11:41) :

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    Sarah Mayer

    .

    Directrice adjointe de l’Institut de la Pyramide, elle en prend les commandes durant la convalescence de Maria Delpiero, gravement malade. C’est une amie d’enfance de Nuno qui la retrouve fortuitement au cours de son enquête. Orpheline de mère, elle disparaît brutalement sans raison apparente à l’age de 18 ans. Emportant avec elle son Grand Secret, elle fuit la Ville pour une destination inconnue avant d’y revenir plusieurs années plus tard. Volontaire et pugnace, elle va mener de front sa croisade contre la misère à la tête de l’Institut de la Pyramide, mission dans laquelle elle s’investit corps et âme, tout en aidant de manière efficace le jeune inspecteur dans son enquête.

    .

     

    « Un parfum suave et envoûtant de femme sensuelle flottait dans les airs, emplissant en l'embaumant la pièce de ses fragrances nuancées et subtiles.

        De l'énigmatique assistante de Maria Delpiero, Nuno ne vit que le sommet de son crâne. Assise dans un grand fauteuil, elle tournait le dos au jeune inspecteur, se dérobant­ à son regard intrigué par cette singulière attitude.

        Les vapeurs d'alcool accompagnant la note de tête du parfum ne s'étaient pas encore­ volatilisées. Elle venait de se parfumer. Dans la note de tête se dessinait une esquisse­ olfactive aux tendances orientales avec des notes épicées.

        Nuno laissa tomber son regard sur la table. Sur cette table, une masse impressionnante­ de dossiers empilés, un téléphone style 1900 et une lampe de bureau imitée de la même époque en laiton massif dont le bras articulé soutenait un abat-jour en verre d'un vert sombre.

        Et un flacon contenant un fond de parfum, posé négligemment dans un coin. La présence­ incongrue de cet objet ajouta à la perplexité du jeune inspecteur.

        L'éphémère note de tête avait pratiquement disparue, ne laissant derrière elle qu'un évanescent souvenir olfactif. S'affirma ensuite une fragrance très personnelle, attachante­ et bien déclinée, faite pour ne pas passer inaperçue. Un type fleuri irisé, chaud et envoûtant.

        L'effet de surprise une fois dissipé, Nuno comprit tout d'un coup. Une énigme sensuelle­ simplement destinée à mettre à l'épreuve son odorat. Telle était la raison d'être de cette mise en scène orchestrée par la mystérieuse inconnue. Une inconnue qui le connaissait.

        La fragrance du parfum ne changea plus. Elle gagnait en puissance pour finir par  s'imposer au nez de Nuno comme une évidence.

        Ce parfum, cette odeur...

        La gorge de Nuno se serra. Il déglutit. Son cœur accéléra la cadence. De cette note de cœur enfermée dans le parfum, la mémoire olfactive du jeune homme en avait gardé­ un inaltérable souvenir.

       L'écharpe imaginaire qui enserrait sa gorge accentuait son étreinte. Il entendit cogner­ son propre cœur. Plus fort, plus fort, plus fort encore.

        Et puis il y eut cette voix...

      - Bonjour inspecteur ! Comment allez-vous ?

        Cette voix... Une voix chaude, profonde, langoureuse, sensuelle avec juste ce qu'il faut d'aigu dans le timbre comme le signe subtil révélant la formidable énergie qui animait­ celle qui l'enfantait. Bon sang, il savait à qui appartenait cette voix !

        Le regard de Nuno se figea, ne quitta plus le sommet de ce crâne aux cheveux noirs et bouclés. Son œil s'humidifia. Il déglutit encore une fois. Un frémissement.

        Et toujours, elle restait retranchée derrière le dossier de ce fauteuil qui empêchait Nuno de voir son visage. Mais lui savait maintenant qui elle était.

        Il ne réussit à dire qu'une seule parole d'une voix mal assurée.

      - Sarah ?!  Sarah Mayer ?!

        Elle fit pivoter son fauteuil et se dévoila enfin.

      - Heureuse de te retrouver Nuno ! Tu as finalement réussi à devenir ce que tu voulais­. Je te quitte étudiant, je te retrouve inspecteur... Justement inspecteur, je voulais­ mettre à l'épreuve la perspicacité de vos sens. C'est pour ça que j'ai imaginé­ cette petite mise en scène…Voilà. J'espère que mon parfum ne t'aura pas trop incommodé­ !

        Sarah Mayer accueillit son visiteur avec un de ses charmants sourires de Joconde dont elle détenait le secret.

      - ...

      - C' est tout l'effet que ça te fait de me revoir après toutes ces années ?

        Du temps de leur adolescence, ils avaient suivi ensemble des cours d’apprentissage de la langue des signes. C’est là que Nuno avait côtoyé pour la première fois de sa jeune vie cette fille aux yeux marine. Ces signes culturels que Sarah et Nuno avaient eus en commun dans leur imaginaire furent la base de la communication qui s’établit entre eux avant qu’elle ne crée une solide complicité, une connivence dans cet univers poétique où le visuel s’unissait à la pensée.

        Sarah avait changé. Son regard. Le regard étrange et envoûtant inspiré par ses grands yeux marine avait mûri. Il s'était enrichi d'une douce humanité. En grandissant­, ses yeux d'enfant avaient beaucoup perdu de leur innocence. Quelque part, parfois, cette paire d'yeux, chair vive de son âme éclairée par une intense lumière bleue, réfléchissait furtivement une fêlure. [...]

       Elle feignit de ne pas avoir compris l’allusion. La tête en appui sur sa main, elle le regarda avec un petit sourire charmant qui éclairait son visage. Dans un des seuls moments éperdus qu’ils avaient pu passer ensemble, ils s’étaient retrouvés pour évoquer quelques uns de leurs nombreux souvenirs. Elle, toujours prompte à y revenir, s’effarouchait lorsque Nuno tentait de savoir où l’avait menée sa trop longue absence. Avec le temps, elle semblait s’adoucir, préférant jouer de son mutisme dont elle se parait comme d’un supplément de charme auquel Nuno n’était pas insensible. La jeune femme aux yeux marine s’en était rendue compte. Il entrait dans son jeu, espérant toujours qu’elle dévoile au détour d’un mot, d’une phrase, les raisons de ses si lourds silences. Mais rien n’y faisait. Sarah lui opposait toujours regards, sourires et silences dans ces moments-là comme autant de barrières infranchissables. Le mystère résistait toujours de toutes ses forces obscures. Dans ces instants-là, ses sourires étaient des feux follets destinés à faire illusion, et ses regards, des buissons ardents qui cachaient une forêt de mystères insondables, un bois dormant que la jeune femme aux yeux marine gardait enfouie quelque part au creux de son âme. En de rares instants de faiblesse, elle se laissait envahir par une mélancolie incommensurable. Les vestiges vertigineux de ce sentiment affleuraient alors sur sa joue sertie d’une larme que la jeune femme laissait malencontreusement échapper quelquefois. Elle effaçait ces larmes d’un simple sourire réparateur qui lui faisait tout oublier. »



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (14/05/2018 11:41) :

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    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (12/05/2021 16:57) :

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    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (29/03/2022 15:31) :

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    Commissaire Sylvain Loisel

     "Nuno déboula dans un bureau où l'attendait un homme au visage empreint d'une profonde sérénité. Un large collier de barbe poivre et sel soulignait sa figure bien en chair. D'épaisses moustaches soigneusement peignées dissimulaient une bouche aux lèvres charnues trahissant une nature épicuro-culinaire confirmée par un embonpoint seyant comme à un coq en pâte. Un teint enluminé ensoleillait cette tête dégarnie en son zénith, luxuriante dans la région du menton et de la mâchoire inférieure.

         Son supérieur hiérarchique, l'imposant et charismatique commissaire Loisel.[...]

         La relation qui existait entre les deux hommes était d'une nature assez particulière­: Nuno était le fils d'une amie de longue date de Loisel, aujourd'hui disparue­. Sur son lit de mort, elle avait exprimé le désir que Loisel adopte et élève son enfant. Il l'avait guidé dans ses études comme dans sa vie en l'aidant de son mieux. Il l'avait entouré de toute son affection. C' est au contact de ce père adoptif que le jeune garçon se découvrit une précoce vocation de policier. Et aujourd'hui que Nuno exerçait enfin le métier, après en avoir très brillamment réussi le concours d'entrée, Loisel le prenait sous son aile. 

         Malgré l'entrée récente du jeune homme dans la profession, le commissaire lui avait accordé sa chance en lui offrant l'opportunité de l'assister dans son enquête. Loisel avait-il conscience que sa décision pouvait avoir été prise sous l'influence du lien qui les unissait ? Même si ce lien quasi-filial ne l'aveuglait pas au point d'altérer son jugement à propos des capacités professionnelles de Nuno - il n'en percevait pas moins les insuffisances de l'inspecteur Korrigan - et il savait pertinemment que son choix avait davantage été dicté par des sentiments intimes contre lesquels il ne pouvait­ pas grand chose. Dans l'exercice de ses fonctions, en dépit des apparences, derrière le masque professionnel, derrière le commissaire, derrière l'homme de devoirs­, demeurait quoi qu'il arrive une parcelle irréductible de Loisel, l'homme, le père. Un père qui veillait sur celui qui était son fils d'adoption avant d'être son subalterne­. Et pour Nuno une occasion inespérée de se bâtir une brillante carrière. Et une belle réputation. 

        Nuno était un boulimique de travail. Mais son ambition démesurée le desservait. Elle lui faisait négliger toutes les facettes de la vie sans rapport direct avec sa profession. Etre flic était devenu pour lui bien plus qu'un simple métier. C'était sa vie, toute sa vie, rien que sa vie. Son gagne pain. Sa passion. Sa distraction. Son refuge. Toute son existence se résumait dans ce carcan professionnel où le jeune homme s'était enfermé. Nuno regardait se consumer sa vie avec une insolente indifférence qui en déconcertait plus d'un, tandis que Loisel impuissant s'échinait à réfréner cette passion destructrice sans comprendre ce qu'elle cachait."

     



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (14/05/2018 11:41) :

    je pense, et ça se sent à travers tous les articles, que vous avez maîtrisée votre sujet de bout en bout. voyance Email

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    Princesse Marie-Ange Océane Fauchelevent


    Elle est la cadette d’une famille régnant sur une petite principauté. En rupture de ban avec le milieu princier dont elle est issue, elle a très tôt manifesté auprès des siens son désir de mener une vie indépendante, simple et naturelle, loin des sophistications vaniteuses et perfides de la cour. Au grand dam de ses parents et malgré leur réprobation quant à son choix de vie, elle a su leur tenir tête. Lors de son installation dans le quartier à l’orée de ses dix-sept ans, elle a trouvé un accueil chaleureux parmi les gens simples desquels elle avait su très vite conquérir l’affection. Très intimement liée à Romuald de Münchhausen, ils nourrissent l'un pour l'autre des sentiments forts et ambigües. Elle se montrera d'une aide précieuse pour Nuno et Sarah au cours de leur enquête.
       


         " Elle était là.   
        Assise sur une murette, elle serrait dans sa main la seule boule de pétanque qui lui restait, attendant que vienne son tour. Elle croquait une pomme. Concentrée sur le déroulement de la partie, elle n’avait pas encore remarqué la présence de Romuald.
        Romuald se trouvait à cet instant toujours hors du champ de vision de la jeune femme. Même si une dizaine de mètres les séparaient encore, la jeune femme avait dû ressentir sa présence puisque, sans raison apparente, elle détourna la tête et orienta son regard de braise en direction de Romuald. De surprise, elle lâcha la boule de pétanque qui, après avoir roulé sur la murette, acheva sa course en chutant sur le sol. Bras tendus en appui sur la murette, elle inclina sa tête sur le côté et, de plaisir, un sourire illuminé par du brillant à lèvres vint fleurir sur sa bouche. Des cheveux auburn longs et bouclés éclairés par des rayons dorés dévalaient en cascade le haut de son dos. Un petit top piqueté de fleurs multicolores, qui contribuaient à lui donner un air printanier et léger, avec ses larges bretelles rabattues sur ses bras, laissait ses épaules au teint mat dénudées.
        Dans une attitude pleine de grâce, elle resta encore assise une poignée de secondes. Elle semblait poser telle un modèle, une muse devant un artiste-peintre invisible.
        La jeune femme aux yeux marine s’adressa au baron de Münchhausen.   
    - Qu’elle est gracieuse, votre princesse !
        Débordante de vie, la jeune femme à la chevelure couleur de feu déferla comme une tornade à la rencontre de Romuald. Dans son sillage, elle aimanta tous les regards masculins. Mais troublée par la présence de deux inconnus à ses côtés, la princesse calma ses ardeurs et déposa un baiser pudique et délicat sur l’une des joues du baron.
        La jeune femme adopta à l’égard des deux étrangers une attitude froide et polie. Tentant de deviner l’impression que Sarah et lui-même produisaient sur la jeune femme, l’inspecteur Korrigan s’escrima tant qu’il put, mais il ne réussit à lire aucun sentiment, aucune émotion sur ce visage indéchiffrable. Même de ses yeux d’un marron très sombre au regard profond, soutenu par du khôl noir et mis en valeur plus encore par du ricil, rien n’émergeait. Absolument rien, sinon une grande méfiance manifeste. Elle avait enfermé sentiments et émotions dans son coffre-fort intérieur. Elle en possédait la clé mais ne semblait aucunement disposée à les dévoiler à ces nouveaux venus. L’observant plus longuement, le jeune inspecteur finit par lui trouver un petit air de chatte effarouchée Un parfum moiré où dominaient des notes de jasmin émanait de sa personne.
        A force de creuser,  l’inspecteur Korrigan put débusquer un soupçon de stupeur disséminé dans les yeux de la jeune princesse lorsqu’ils se posaient exactement sur le visage de Sarah.
        Au premier regard échangé entre la jeune femme et Romuald, le jeune inspecteur acquit l’étrange conviction qu’une connexion invisible de leurs deux esprits s’était établie par la pensée. Il devait cette déduction à son hypersensibilité qui agissait comme un troisième œil. Un œil à fendre l’âme et capable d’entrevoir l’existence de ce genre de relation nouée entre ces deux êtres mais qui restait hors de portée de l’entendement du commun des mortels. Aucune conversation, aucune phrase n’avait encore été échangée, aucun mot, ni même une syllabe n’avait encore eu le temps d’être prononcés que, déjà, par l’indicible voix de leurs silences, ils semblaient s‘être dit plein de choses jolies et intimes que personne jamais ne saurait. Et même l’inspecteur, malgré son don, ne put rien déchiffrer de cette conversation usant du langage des yeux. Mais lui qui naviguait depuis le début de l’enquête dans un océan régi par l’irrationnel, ne put s’empêcher de trouver surnaturel ce lien invisible qu’avaient tissé le vieux baron et la jeune princesse.
        Bien qu’il eût aimé pouvoir poursuivre cette conversation intime sur le même mode, ce fut pourtant Romuald de Münchhausen qui interrompit ce silence si particulier.
    - Je vous présente la princesse Marie-Ange Océane Fauchelevent. La joie de vivre s’est un jour décidée à s’incarner dans le corps d’une femme, et aujourd’hui, la voici devant vous en chair et en os !

        La jeune femme lui adressa un de ses regards vertigineux. Ses lèvres fines dessinaient un sourire lumineux et angélique. En retour, il lui offrit un regard plein de cette tendresse sans fond qu’il éprouvait manifestement pour elle.

        Elle se retourna vers les deux étrangers. Elle posa une nouvelle fois des yeux intrigués sur Sarah, la dévisageant avec un regard d’enfant."



    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (14/05/2018 11:42) :

    Ce blog est parfait : l'info est toujours de qualité et la rédaction sans faille est très agréable à lire. voyance par mail gratuit

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    Baron Romuald Hiéronymus de Münchhausen


    Membre éminent de la Guilde des Gardiens de la Mémoire des Contes, il est le descendant du célèbre baron de Münchhausen. Personnage excentrique, costumé à la manière d’un gentilhomme du XVIIIe siècle et qui affecte une certaine morgue vis à vis de ses semblables, il est en réalité animé d’une grande noblesse de cœur et d’esprit. Grand spécialiste reconnu de l’histoire de l’île aux brumes, il œuvre en outre pour la réinsertion sociale des gens de peu, cause pour laquelle il consacre sa fortune. Il est le meilleur ami de Nils Andersen et entretient une relation d’une force exceptionnelle avec la princesse Marie-Ange Océane Fauchelevent pour laquelle il nourrit des sentiments ambigus.


        "16, Cours des Miracles. Le long des rues qui les avaient menés jusqu’au lieu du rendez-vous, Sarah et Nuno voyaient s’affairer les sociétaires de la Guilde, le plus souvent derrière un stand où, en grande discussion avec les passants, ils présentaient contes, romans, nouvelles, poèmes et pièces de théâtre de grands auteurs aujourd’hui presque oubliés.

        Ils eurent à peine le temps de faire un pas dans l’enceinte de la confrérie, qu’ils furent accostés de la plus vive des manières par un drôle de bonhomme étrangement vêtu, à la manière d’un gentilhomme du XVIIIe siècle. Sous un tricorne vert sombre, de la même couleur que son costume, une chevelure d’un gris argenté qui se terminait par une petite queue maintenue par un nœud noir. Un visage long, pâle, aux joues creusées et de petits yeux vifs et malicieux avec une touche de fausse vanité. Sa bouche à la moue orgueilleuse était surmontée de fines moustaches avec leurs pointes effilées dirigées vers le ciel. Mais aucun des traits de son visage n’était aussi propre à frapper les esprits que son nez. L’appendice nasal de notre homme n’aurait jamais rien bouleversé de la face de la planète, mais il avait assurément la faculté de détourner sur lui tous les regards du monde.

        A l’aide de ses deux longs barreaux de chaise qui lui tenaient lieu de jambes, il bondit vers ces nouveaux clients potentiels. Il tenait en ses mains un ouvrage.

    - Voici Les Aventures du baron de Münchhausen de Gottfried Bürger qui a écrit cet ouvrage d’après les récits recueillis et ordonnés par Rudolf Raspe. Celui-ci avait rencontré à Göttingen mon illustrissime aïeul feu Karl Friedrich Hieronymus baron von Münchhausen en personne ! Tenez ! Lisez-le et vous découvrirez quelle fut l’existence de cet officier prussien qui servit dans l’armée russe contre les Turcs et qui raconta ses extraordinaires aventures sa vie durant aux hommes de son temps !

    - Un affabulateur doublé d’un écrivain médiocre, voilà ce qu’il était, votre aïeul ! 

        A ces mots, le dernier des Münchhausen fut pris d’un formidable accès de fureur. Il dégaina son épée en direction du personnage qui avait prononcé cette phrase assassine, prêt à embrocher le calomniateur. A la grande frayeur des visiteurs qui s’empressèrent de se réfugier sous les tables lorsqu’ils ne pouvaient pas sortir de la salle, l’offensé fit tournoyer son épée au dessus de sa tête avant de la diriger d’un air menaçant vers son adversaire. Ses coups d’épée virevoltant en l’air ayant créé un grand vide autour de lui, il fut immédiatement maîtrisé par Peter Grimm et Nils Andersen, plus goguenards qu’inquiets de cet incident. Alors qu’on l’entraînait dans un coin de la salle où on le fit asseoir, le forcené hurla d’une voix haut perchée et nasillarde :

    - Quiconque aura encore l’outrecuidance de porter atteinte à la mémoire de mon illustre aïeul, devra s’attendre à ce que je le tance, je le jure sur son linceul !

    - Calme-toi, Münch, calme-toi. Ce parasite ne vaut pas la peine que tu te mettes dans cet état là !

    - Mille fois dans mes esgourdes sont tombées ces tissus d’ineptie, mais mon âme vaillante restera sourde à ce qu’il eût fallu appeler infamie !

        Le parasite, voyant son adversaire maîtrisé, renchérit sur un ton provocateur :

    - Pauvre fou !

        L’étrange individu rétorqua par une réplique empruntée à Dali :

    - Sachez-le pour votre gouverne, Monsieur : toute la différence qu’il y a entre un fou et moi-même, c’est que moi, voyez-vous, je ne suis pas fou !

        Nils Andersen remarqua le malaise que l’incident avait produit sur ses deux invités. Il s’empressa de les rassurer.

    - Ne soyez pas impressionnés par la scène que vous venez de vivre. Mon ami a également un petit côté fanfaron irascible et il a souvent le plus grand mal à maîtriser sa fougue. Mais en vérité, il ne ferait pas de mal à une mouche. Et quand bien même il lui arrive de faire usage de son épée, ce n’est que pour manifester haut et fort son mécontentement… Et puis, il faut bien l’avouer : ces deux-là se haïssent cordialement !

        Le jeune inspecteur ne se montra pas impressionné plus longtemps. Lui qui était venu en ces lieux dans un seul et unique but piaffait d’impatience.

    - Votre ami dont vous nous parliez est-il ici ?    

    - Justement, vous venez de faire connaissance avec lui !

    - Quoi ? C’est cet homme en costume ?

    - Précisément !

    - Rassurez-nous, il n’est pas tout le temps comme ça …

    - Ne prenez surtout pas pour argent comptant tout ce qu’il dit. C’est un brave homme, en vérité. Si tout les membres de la Guilde ne formaient qu’un seul corps, Münch serait sans nul doute notre âme à tous. Une grande âme comme il en existe peu en ce bas monde, je vous prie de le croire. Mais c’est aussi un grand timide. Je ne sais pas si vous savez comment ils sont !

        La jeune femme dirigea ses yeux marine vers Nuno tout en répondant à Nils Andersen.

    - Oh oui ! Ils sont vraiment terribles ! Ils passent leur temps à se cacher aux yeux des autres derrière ce qu’ils ne sont pas. Ils s’évertuent à se dissimuler derrière des images qui ne leur ressemblent pas du tout !

        Toujours assis au fond de la salle, l’homme au costume accompagnait du regard les deux nouveaux venus. Il dut se rendre compte qu’il était au centre de leurs discussions puisqu’il se leva pour aller à leur rencontre.

    - Je me présente : Romuald Wolfgang Hieronymus baron de Münchhausen. Mais puisque vous semblez être des amis de mon excellentissime ami Nils Andersen, je consens à ce que vous m’appeliez Baron… En toute simplicité…"

     



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    coeurdorizonCommentaire de coeurdorizon (29/03/2022 15:38) :

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